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Le plus dur c'est de ne pas lâcher prise

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10 avril 2015

Inexistance

Comme tous les mois, l'entreprise pour laquelle je travaille organise une exposition.

Mon bureau n'étant pas très loin de l'entrée, je suis aussi chargée de l'accueil de l'établissement lors des évènements. Je me retrouve à cette heure-ci à manger comme un chien à mon bureau (la salle de restauration étant prise pour les évènements).

Les gens nous passent devant sans nous dire bonjour. Des fois ils passent et nous regardent avec dédain, le plus souvent ils ne nous remarquent même pas.

J'ai pleuré au travail.

C'est difficile... 

 

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9 avril 2015

Le plus dur devrait être de commencer...

Je me suis lancée plusieurs fois dans l'écriture d'un journal papier et ça n'a rien donné.

Je n'ai jamais attribué à mon journal intime son véritable rôle sachant qu'un jour il serait lu. Je me suis dis qu'il existait une chance de mourir avant tout le monde. Je n'ai donc pas écrit ces nombreux "journaux" pour me faire du bien et dire ce que je n'arrive pas à dire mais pour me vendre et me justifier auprès de mes proches....

Ne pouvant donc définitivement pas prendre de recul sur le rôle réel du "cahier" intime, je m'attaque aujourd'hui à la toile sous le nom de Revolving qui signifie tournant afin de limiter la peine et d'arrêter ce cirque pour lequel j'ai mis tant d'énergie à construire (sans le vouloir).

Je m'adresse à des lecteurs parce que je sais que ce blog sera lu, sans doute juste des bouts de phrases, mais il est important que je rappelle que je sais que certains vont peut-être perdre du temps (ou en gagner) à lire ce que je raconte (c'était la partie dédicace).

 

Alors je me présente tout de même. Je m'appelle Julie (coucou, enchantée) et j'ai 29 ans. Je vis dans une mégapole, quelque part dans le monde (Bruxelles, Montréal, Toronto, New York, Paris, Rio, Sydney, Berlin... ?) et .... je fais un travail tout pourri ! Le voilà le problème. Je suis à longueur de temps face à un ordinateur et assise à répondre au téléphone, organiser des choses et d'autres qui ne représentent finalement plus rien à mes yeux.

Venant de plusieurs petites villes de mon pays d'origine, j'ai arrêté des études qui fonctionnaient pourtant bien. Souvent, dans la "carrière" d'un étudiant, il y a toujours un stage qui se passe mal, le mien fut celui qui était déterminant pour avoir le diplôme. Pour être directe et concise, je me suis chiée dessus.

J'ai donc tout bonnement décidé de baisser les bras, la honte l'emportant sur la bravoure. Le résultat est tout bonnement catastrophique : j'ai fuis dans un autre pays, ma mère m'étouffant de "tu vas y arriver", entourée d'amis qui ne comprenaient pas mon désarrois (imaginez-vous foirer le rêve de votre vie et donc votre vie elle-même) et de moi-même errant dans la rue ne sachant où aller et que faire.

Fuir le regard des autres fut ma priorité. Je me suis donc expatriée volontairement dans une mégapole (et dans un autre pays) pour apprendre une nouvelle langue pour en faire... "je ne sais pas quoi encore". Au début, je me suis dis que j'allais là-bas comme si je partais en convalescence, retrouver de nouveaux objectifs de vie et aspirer à quelque chose de meilleur que de me retrouver sans travail. Pourquoi ne pas me lancer dans le sport et travailler dans la police ? Ca serait sympa comme travail : il y a des perspectives de carrière intéressantes, on travaille corps et âme pour un métier qui est censé rendre service aux autres, ce n'est pas un métier qui plait à tout le monde mais au moins on est utile.... STOP !

Projet sympa mais pour le moment j'ai surtout besoin de m'occuper de moi. Enfin, c'est ce qu'on me dit. Je n'ai toujours pas compris cette phrase jusqu'à aujourd'hui.

Après une reprise d'études, des années de galère à tenter de payer mon loyer (travailler dans un fast-food) tout en ayant un diplôme, j'ai réussi à avoir enfin une nouvelle qualification pour un nouveau métier. Ca aurait été si simple si je n'avais pas cette tendance naturelle à déconner.

Hé oui, car dans l'histoire, au lieu de pratiquer un boulot plein de recherches et de découvertes, de partages de connaissances et de longues balades, je me retrouve paralysée par la peur de ne pas savoir faire, de décevoir mon futur employeur (et donc moi-même aussi). J'ai fini par postuler pour un emploi qui ne demande aucune qualification, avec des horaires pourries (qui ne sont même pas légales) et des collègues qui me font ch*** ! Bah oui, elles ne sont pas capables de parler d'autre chose que de leur travail, de se plaindre alors que j'essaie d'ouvrir le dialogue sur des choses extérieures comme les films au cinéma, les activités sportives, des nouvelles infrastructures pour les enfants, .... enfin, j'essaie de varier les sujets pour savoir ce qui les intéresse !?! Rien n'y fait, aucun discours ne ressort au delà de cet établissement.

C'est à ce moment là que l'on se demande "qu'est-ce que je fais là ?", "où est-ce que j'ai foiré ?", "est-ce qu'il y a un moyen de se rattrapper ?"

Bilan de la course : point de départ : amis et famille assez loin, pas de chéri et une vie professionnelle inutile et, j'insiste, pourrie... Il est difficile de donner le coup de cravache quand on est seule ou quand on se sent seule.

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Le plus dur c'est de ne pas lâcher prise
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